Cela fait maintenant plusieurs mois, que dis-je, plusieurs semaines qu'il fait un temps particulièrement maussade à Paris. Plutôt que d'écouter "Au Soleil" de Jenifer sur mon téléphone ou me lancer dans des rites chamaniques pour attirer le beau temps, j'ai préféré développer une recette ensoleillée avec la star des fruits d'hiver : l'orange sanguine. Voici donc sans plus attendre mon gâteau renversé aux oranges sanguines.
S'il y a une chose à retenir aujourd'hui, c'est qu'à la base, je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout, les pâtisseries aux agrumes de type madeleines au citron, cake à la clémentine, etc. Mais les oranges sanguines ont quelque chose de particulièrement envoutant et énigmatique. Cette couleur et cet acidulé, c'est bluffant ! Deux éléments qui en font une pépite à travailler en pâtisserie. C'est donc avec un peu de réticence mais aussi de grands espoirs que je me suis lancé dans la réalisation de ce gâteau.
Pour celles et ceux qui aiment les agrumes, n'hésitez pas à jeter un coup d'œil à ma recette du gâteau aux clémentines. Elle est devenue un classique sur ce site !
Si cette recette est très simple, il faut bien faire attention à un point : le démoulage. Et oui, lorsque je l'ai réalisée pour la première fois, j'ai attendu un peu trop longtemps et une bonne partie du gâteau est restée coincée au fond du moule. Pour éviter cela, il faut donc démouler le gâteau pas plus tard que 5 minutes après sa sortie du four !
Le fameux premier démoulage raté...
Dernier petit détail. Je me dois de préciser après avoir vu mon père retirer les oranges lors de la dégustation. Les tranches d'oranges sont bien évidemment comestibles, peau incluse, puisqu'elles ont été caramélisées à la cuisson. Il est donc préférable d'utiliser des oranges sanguines non traitées dans cette recette.
Assez parlé, en place !
Ingrédients
Pour un moule de 25 cm de diamètre
Pour le caramel
150 g de sucre
50 g d'eau
Pour l'appareil
130 g de beurre pommade
130 g de sucre vergeoise
1 cc d'extrait naturel de vanille
1/2 cc de cannelle moulue
Zestes de 2 oranges sanguines
3 gros œufs
200 g de farine
100 g de poudre d’amande
1,5 cc de levure chimique
1 belle pincée de sel
150 ml lait entier
Pour l'assemblage
3 à 4 oranges sanguines
Étapes de la recette
Commencer par le caramel
Chauffer le sucre et l'eau sur feu assez puissant (pour gagner du temps) jusqu'à l'obtention d'un sirop plein de bulles.
Baisser la puissance du feu pour mieux contrôler la cuisson et cuire jusqu'à l'obtention d'un caramel bien ambré mais pas trop foncé pour éviter trop d'amertume.
Verser directement dans un moule de 25 cm de diamètre préalablement beurré et chemisé puis laisser durcir à température ambiante le temps de continuer la recette.
Pour l'appareil à gâteau
Crémer le beurre pommade avec le sucre vergeoise, la vanille, la cannelle et les zestes d'orange sanguine.
Ajouter les œufs et bien fouetter. Ne pas s'inquiéter si la préparation n'est pas très homogène à cette étape, c'est normal.
Dans un saladier à part, mélanger les ingrédients secs (farine, poudre d'amande, levure chimique et sel) puis ajouter la moitié dans les ingrédients secs. Incorporer à l'aide d'un fouet puis ajouter le lait avant de terminer avec la deuxième moitié d'ingrédients secs.
Réserver le temps de préparer les oranges sanguines.
Pour l'assemblage
Bien nettoyer les oranges sanguines puis les découper en tranches d'environ 3 à 5 mm d'épaisseur.
Disposer les tranches d'oranges sur le caramel refroidi en veillant à un peu forcer le passage : les oranges réduisent à la cuisson, ce n'est donc pas grave si elles sont un peu trop serrées dans le moule.
Recouvrir d'appareil à gâteau puis cuire dans un four préchauffé à 170°C pendant 25 à 30 minutes. Ne pas hésiter à vérifier la cuisson avec un cure-dent !
Attention : dès que le gâteau est cuit, le sortir du four et le laisser reposer 5 minutes maximum avant de le démouler encore chaud. Sinon, une partie des oranges restera collée au moule car le caramel durcit assez vite même s'il est encore chaud. Trust me, j'ai déjà fait l'erreur !
Ce gâteau se conserve dans un récipient hermétique à température ambiante et peut se déguster tiède ou à température ambiante.
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